Destins
Assise à tes côtés, j’ai la force du titan,
J’ai de l’audace comme cent, et aime sans fin,
Je distribue mes bonheurs comme des présents,
A qui le souhaite, au seul gré de mes instincts.
Si d’aventure notre vaisseau devait sombrer,
Que serais-je, égarée, errant sans commandant ?
Condamnée à perdre l’attrait de mes vingt ans,
Je n’aurais plus ni âme, ni même volonté.
Ma liberté est d’être enchaînée à l’émoi,
Et demeurerais prisonnière de son absence,
Je ne pourrais vivre alors dans l’insouciance,
Et déclinerais comme une reine sans roi.
Bénie la destinée qui croisa nos chemins,
Liés l’un à l’autre en un besoin jamais tari,
Faîtes que nos regards ne se dérobent point,
Puissent nos amours se sceller à l’infini.