Lettre à Franck
Amour,
Si le cœur cesse un jour, de m’éveiller sereine,
Ephémère merveille, aux souvenirs divins.
D’avoir aimé d’amour, et uni dans la peine,
Deux âmes, deux soleils, jusqu’aux petits matins.
Heureux d’avoir vécu, ainsi chaque seconde,
Humé, senti, tenu, nos corps en harmonie,
D’avoir senti nos chairs, passionnément fécondes,
D’être devenue mère, d’avoir donné la vie.
Le partage en nos pas, toute une vie durant,
S’écartant des chemins, tout tracés de nos pères,
Leurs fallacieux appâts, autant de vers luisants,
Croisant main dans la main, de nouveaux univers.
Et laisser sans regrets, les pierres aux vivants,
Fleurir jour après jour, ta mémoire en images,
Ecrite sans détours, en poème, en roman,
Quand demeure scellé, l’anneau du mariage.