Saveurs d'enfance
Au détour du chemin, revenant de l’école,
Ivre de liberté, d’avoir six sous en poche,
D’y faire tinter sa clé, se sentir l’âme folle,
De franchir un ravin, de trois sauts de galoche.
Le regard de l’enfant, dans lequel se reflète
Un monde imaginaire, nous est inaccessible.
Ses rêves incessants, notre nature inquiète,
Dissonent de concert, d’un accord impossible.
La neige déposée, s’est vue tout embellir.
Dans les yeux de chacun, ému à sa manière,
Le ruban oublié, de quelque souvenir,
Les bougies qu’on éteint, le parfum d’une mère.
Faites que rien n’altère ces saveurs sans pareilles,
Quand le lacet se noue, délivrant nos mémoires,
D’une image éphémère, alors tu t’émerveilles,
D’un sentiment si doux, qu’il porte nos espoirs.