La Mer - Août 2009
Face au ressac, immobile et sans voix,
Bercée d’un rythme lent et régulier,
Je ne sais s’il faut me laisser aller,
Au courant qui m’emporte dans ses bras.
Alors elle se dérobe sous mes pas,
Infinité en mouvement glacé,
Egrenant quelque éternel sablier,
Dans un glissement de larme et de soie.
Autrefois, je m’arrêtai triste et lasse,
En ce lieu incertain, vide et sans âge,
Je recherchai un astre de passage,
Qui m’eût éclairée d’un instant de grâce.
Tandis qu’englouti, le passé s’efface,
Je regarde au lointain le doux rivage,
D’un souvenir en sable et coquillage,
Dont la mer enfouit à jamais la trace.