Un homme seul
Seul, au gré de ses passions, il va gravissant,
Il arpente les versants au soleil levant,
Se construit un abri au soleil déclinant,
Sans jamais s’arrêter, toutes pensées cessant.
Sa vie s’étire infinie et solitaire,
Où la splendeur d’un horizon éphémère,
Compense la compagne, femme et mère.
Ne reste que le silence de l’homme, amer.
Ces terribles et vains défis qu’il affronte,
Toujours plus haut, encore plus loin, la honte
De lui-même, de n’avoir pas su conquérir
Cette autre pour qui il aurait voulu mourir.
Seule, la rencontre à nouveau se présente,
Pareille à lui, volontaire et exigeante,
Ultime secours à sa funeste pente,
Sublime recours que la femme aimante.