Au couchant,
Ce soir, à l’ombre des cyprès, sous la brise,
J’attends sans fin un couchant qui s’éternise.
Pensive, adossée à la pierre rugueuse,
Encore tiédie par les heures chaleureuses,
J’hume l’air odorant du sous-bois, me régale
Des parfums enivrants que la terre exhale,
Des foins fraîchement volés aux pâtures,
Et m’emplis des merveilles de la nature.
J’admire les nuances déclinant au lointain,
Fondues en un tout harmonieux et incertain,
Ciel, terre et tout être à l’horizon distant,
A portée de main un fugace instant.
Les derniers volets me saluent d’un battement,
Je reste seule, silencieuse, savourant
La nuit pleinement ouverte à ma conscience
Sans heurts, ni peines, ni la moindre violence.