Les ballons - septembre 2008

Publié le par Shaliane



Les ballons qui s’en vont, sont au soleil brûlant,

Attirés sans raison, inexorablement.

Les petites mains, qui s’y cramponnent pourtant,

S’en iront demain, en offrir à leurs enfants.

 

Les ballons qu’on attache, peinent à tenir en place,

Ils s’agitent, s’arrachent, se débattent et embrassent

L’illusoire liberté, dans un  regain d’audace,

Puis ils meurent éclatés, en se voilant la face.

 

Les ballons dégonflés, rêvant d’une vie meilleure,

Au tiroir, oubliés, attendent en vain leur heure,

Le caoutchouc si lâche, ou que l’âge a raidi,

Tapis, ils se cachent, leur vieux nombril décrépi.

 

Celui qui aime peut, pour un temps retenir,

Cet autre amoureux, ébloui de désir.

Mais sans pareil au mal, qui ronge pernicieux,

Attend l’instant fatal, et frappe victorieux.

 

 

 

Publié dans Les poemes de Simone

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S
Très beau poème et très belle métaphore !<br /> <br /> Toute mon amitié, bonne soirée !
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