TS
Le vent terrible emporte tout sur son passage,
Mensonges, trahisons et rancoeurs sans âge,
Tout est balayé en un instant, oublié
Agrippée à mon arbre, à demi-ployé,
Je résiste encore, le dos courbé, nouée
Par mes souvenirs, mes passions déchaînées.
L’orage gronde, je le sens qui arrive,
En mon âme profonde, je tremble, ivre
Des peurs englouties, qui refond surface
Je palpite, je transpire, cède la place,
Aux viles terreurs qui contrôlent l’esprit,
Je lâche prise, enfin, et me noie dans l’oubli.
Dans ma nébuleuse, j’aperçois les lueurs
D’un éveil confus et renaissant. Salvateur.
Incrédule, on me manipule tout en douceur,
Je m’abandonne aux mains de mes bienfaiteurs.