Le chat
Tout là-haut, installé au creux d’une branche,
Le chat paresse, bienheureux et insouciant.
A sa mine réjouie, on le dirait souriant,
Une moitié au noir luisant et l’autre blanche.
Ses papattes nonchalantes se balancent,
Au rythme des feuillages, en cadence,
Il apprécie la moindre brise, se laissant
Guider et mouvoir au bon vouloir du vent.
Soudain il s’étire, attiré par la promesse,
D’un fumet nécessitant quelque hardiesse.
Sans se soucier des titres de propriété,
Il sait se nourrir au besoin à satiété.
Quittant son perchoir au demeurant confortable,
Le voici prêt à se servir sur la table.
Il déguerpit à peine achevée sa terrine,
Son larcin encore chaud entre les babines.
Ah la belle vie que celle du chat allant,
Libre et sans contrainte, au gré de sa paresse,
Il n’a nul besoin de maison ni de richesses,
Pour cela, il lui suffit d’aller miaulant.